Au moins deux jeunes hommes ont été tués par balle dans la banlieue de Conakry, capitale de Guinée, lors du premier jour d’une grève générale contre la junte lundi 26 février.
Les victimes, âgées de 18 ans, ont été prises dans des affrontements avec les forces de sécurité. Les familles de victimes sont sous le choc. « Ils ont tué notre fils, ils l’ont visé et tué d’une balle dans le cou », a déclaré Adama Keita, membre de la famille d’un des jeunes décédés.
Un autre jeune a perdu la vie dans des circonstances similaires, confirmant ainsi le bilan tragique de cette journée. Les témoignages des proches des victimes soulignent l’ampleur du drame.
« Quand Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir, il a dit que la justice sera la boussole qui va orienter tous les Guinéens. Aujourd’hui, il est en train de faire pire que l’autre (Alpha Condé), pire que l’autre même, pire que l’autre encore », a déclaré le père d’une des victimes.
La grève générale a été massivement suivie en Guinée, paralysant la capitale Conakry. Les commerces, écoles et banques étaient fermés, et les rues étaient désertes. Des heurts sporadiques ont éclaté dans certains quartiers de la banlieue de la capitale, témoignant de la tension grandissante dans le pays.
Cette escalade de violence inquiète la population guinéenne et souligne les défis auxquels est confronté le pays. Alors que la grève se poursuit, les autorités et les manifestants semblent engagés dans une confrontation qui risque de s’intensifier.
Ben Tshokuta