La justice espagnole a annoncé avoir mis fin à ses enquêtes sur des soupçons d’enlèvement et torture de deux dirigeants d’opposition de nationalité espagnole. Dans cette affaire, Carmelo Ovono Obiang, fils du président Obiang ainsi que deux hauts responsables équato-guinéens, ont été cités.
Ils sont accusés d’avoir kidnappé quatre membres du Mouvement pour la libération de la Troisième République de Guinée équatoriale (MLGE3R), groupe d’opposition basé en Espagne, lors de son voyage en Espagne et Soudan du Sud en 2019.
Juge de la Haut cour espagnole, Santiago Pedrez a enquêté sur ces allégations avant d’indiquer s’il y aurait lieu de procéder à un procès. Il met fin à l’affaire. Il affirme que la Cour suprême de justice de Guinée Equatoriale a mené sa propre enquête sur l’affaire.
« Il n’y a aucune preuve que les membres du MLGE3R, qui vivaient tous en Espagne, ont été auparavant sous surveillance en Espagne ou contraints de se rendre au Soudan du Sud, comme l’indique la plainte, ou de toute autre activité criminelle », a dit le juge espagnol.
Selon des documents judiciaires, le MLGE3R a, dans une plainte déposée auprès de la Haute Cour espagnole en 2020, indiqué que les quatre, dont deux détenaient la nationalité espagnole, avaient été envoyés en Guinée équatoriale, à bord d’un avion gouvernemental, puis torturés.
La plainte a allégué que le groupe a été également surveillé sur le territoire espagnol. Parmi les victimes, l’un d’eux, Julio Obama, citoyen espagnol, est décédé l’année dernière en prison en Guinée-Équatoriale. Mais, le gouvernement équato-guinéen a rejeté ces allégations comme étant fausses.
Au pouvoir depuis 44 ans, le président Teodoro Obiang Nguema est accusé par les groupes de défense des droits de museler la dissidence et de réprimer l’opposition.
Josaphat Mayi