Gabriel Nse Obiang Obono, un des principaux opposants au régime du président Obiang Nguema, condamné à 29 ans de prison. Le verdict est tombé lundi 26 juin, a rapporté la télévision nationale.
Que lui reproche-t-on ? En fait, l’opposant a été inculpé pour « homicide », « exercice abusif des droits fondamentaux », « insultes aux forces de sécurité », « possession illégale de munitions ».
Sur le banc des accusés, Gabriel Nse Obiang Obono, a été condamné aux côtés de dizaines de ses partisans par un tribunal militaire de Malabo. Selon la chaîne nationale, les accusés ont écopé de 9 à 29 ans de prison, la plupart pour les mêmes chefs d’accusation, à l’issue de ces procès de masse aux jugements collectifs dont le pays est coutumier.
Souvent à huis clos, ces procès, organisés dans les juridictions militaires, se tiennent dans les règles de l’armée. Magistrats, greffiers et même avocats sont des militaires et n’ont pas le droit de parler à la presse.
Gabriel Nse Obiang Obono avait été arrêté en septembre 2022 avec 150 de ses partisans alors qu’il était venu apporter son soutien à 200 sympathisants barricadés au siège du parti Citoyens pour l’Innovation (CI) dissout en 2018.
Après plusieurs jours de siège, la police avait lancé un violent assaut contre ces personnes retranchées, dont des femmes et enfants. Plusieurs personnes avaient été blessées et quelque 150 arrêtées, dont M. Nse Obiang Obono. Un policier avait été tué par balle pendant l’opération, selon les autorités.
Les ONG internationales et l’ONU dénoncent régulièrement la répression de toute dissidence en Guinée équatoriale, pays dirigé d’une main de faire par le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 81 ans, au pouvoir depuis 1979.
Dinho Kazadi