Les autorités guinéennes doivent prendre des mesures tangibles en vue de la tenue des élections et transparentes censées ramener le pouvoir aux civils. C’est ce qu’a indiqué Michael Gonzales, sous-secrétaire d’État américain adjoint aux Affaires africaines, vendredi 3 décembre. Il appelle le Comité national de redressement pour le développement (Cnrd) à publier une feuille de route et un calendrier de la transition. Jusque-là, la durée de la transition n’est pas connue en Guinée.
Michael Gonzales a séjourné à Conakry, capitale guinéenne, où il a rencontré les différents acteurs de la transition. « Lorsqu’il y a un coup d’État et que la transition s’éternise, il y a un risque que cela permette aux militaires de rester au pouvoir », a dit le diplomate américain. « Partout où cela a réussi (après un putsch), il y a eu une courte transition permettant le retour des civils au pouvoir », a-t-il ajouté.
Mais le diplomate américain affirme qu’il est en faveur de la mise en place très rapide d’un Conseil national de transition (Cnt), qui fera office de parlement de transition. Il salue tout de même les efforts encourageants de la junte militaire ces trois derniers mois. Michael Gonzales évoque la libération des prisonniers politique, la lutte contre la corruption ainsi que l’amélioration des infrastructures publiques.
Depuis le 5 septembre, le colonel Mamady Doumbouya dirige la Guinée après qu’il a déposé Alpha Condé, ex-président. Le chef de la junte a promis de remettre le pouvoir aux civils. D’après la charte de la transition, aucune autorité de la transition ne peut candidater lors des élections après cette transition. Mais la Cédéao, qui a sanctionné la Guinée, exige un délai de six mois pour la transition.
Merverdie Mikanu