Le colonel Mamady Doumbouya, président de la transition guinéenne, a procédé à la création d’une Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) pour lutter contre toutes les formes de détournement de fonds et de corruption. C’est ce qu’a annoncé Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement guinéen, jeudi 02 décembre. Cette juridiction spéciale qui siègera à Conakry, capitale guinéenne. Elle sera chargée de réprimer toutes les infractions à caractère économique ou financier décelé dans les services publics ou privés du pays.
Selon le décret présidentiel, les magistrats de cette juridiction vont « s’intéresser sur des affaires qui relèvent entre autres, aux soustractions et détournements commis par les agents publics dont la somme est égale ou supérieure à un milliard de francs guinéens (près de 150.000 Usd) ».
« Le gouvernement de transition s’engage ainsi dans une logique de lutte contre la fraude économique et fiscale dans le pays, afin d’instaurer une culture de bonne gouvernance économique », a dit Ousmane Gaoual Diallo.
L’ordonnance précise que la Crief à la compétence de juger les infractions relatives aux finances des personnes morales de droit public. Celles dont la réalisation est susceptible d’affecter négativement l’ordre public économique et celles qui constituent une atteinte grave et massive à la santé publique. Mais aussi à l’environnement et celles définies dans l’acte uniforme Ohada relatif aux sociétés commerciales et aux groupements d’intérêt économique.
Dinho Kazadi