Jeudi 19 mai, les trois anciens ministres sous le régime de l’ex-président Alpha Condé en avril pour détournement présumé de fonds publics, ont été libérés brièvement sur décision d’une cour anti-corruption, avant d’être de nouveau incarcérés à la suite d’un appel du parquet.
Selon le procureur Aly Touré, la décision du juge n’a pas fait l’unanimité. Et c’est pour cela le parquet a interjeté appel.
Pour Me Dinah Sampil, un des avocats de la défense, « C’est un abus qui ne se justifie pas. Lorsqu’un tribunal prononce une décision, un individu. Le procureur ne peut pas s’opposer à l’exécution de ladite décision », a-t-il dit à l’AFP.
La Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), avait autorisé moyennant versement d’une importante caution, la libération d’Ibrahima Kassory Fofana, Premier ministre d’alpha, d’Oyé Guilavogui ancien ministre de l’Environnement et de Mohamed Diané patron de la défense sous Alpha Condé.
Jusqu’à présent, les trois anciens ministres inculpés et écroués n’ont aucune information sur les faits précis qui leur sont reprochés.
Même si le colonel Mamady Doumbouya, à la tête du pays, avait assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières ». Depuis l’instauration de la Crief, chargée de lutter contre la corruption, réputée endémique dans le pays, plusieurs voix s’élèvent pour protester contre certaines méthodes de cette cour.
Dinho Kazadi