Fatoumata Yarie Soumah est remplacée par Moriba Alain Koné à la tête du ministère de la Justice. Lundi 3 janvier, le nouveau ministre de la Justice a pris ses fonctions. « L’expérience a été courte, mais elle a été exaltante », a déclaré Yarie Soumah lors de la remise et reprise. L’ancienne ministre de la Justice a été limogée sur fond d’un désaccord avec le colonel Amara Camara, secrétaire général de la présidence et bras droit du président Doumbouya, selon les sources.
Fatoumata Yarie Soumah a exprimé son désaccord après que la présidence a convoqué une réunion avec les magistrats pour leur expliquer la « politique pénale de la transition ». Sans la ministre de la Justice, ne soit informée.
L’ancienne ministre, qui a demandé l’annulation de cette audience, a affirmé que « la politique pénale de la transition ne se discute pas entre le président de la transition et le personnel de la justice, mais entre le président de la transition, le Premier ministre et le ministre de la Justice ». La réaction de la présidence n’a été que son limogeage.
Avant cet épisode, Yarie Soumah avait accumulé d’autres frustrations à la tête du ministère de la Justice. Des noms qu’elle avait proposés pour la composition de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) avaient été retirés de la liste.
Ce désaccord est un parmi d’autres entre le gouvernement civil et la junte militaire. Pourtant, le colonel Mamady Doumbouya a affirmé qu’il milite pour la séparation de pouvoir le 31 décembre.
En décembre dernier, la rebaptisation de l’aéroport de Conakry, qui porte désormais le nom de Ahmet Sekou Touré, ancien président guinéen, a fait l’objet d’un désaccord entre Mohamed Beavogui, Premier ministre et le colonel Mamady Doumbouya. Mohamed Beavogui avait indiqué qu’il « était surpris, mécontent et dépassé ». Il a regretté de n’avoir été ni consulté ni associé dans la prise de décision.
Trésor Mutombo