Au Kenya, les amateurs de jeux de hasard ont dépensé 169,1 milliards de shillings (plus d’un milliard Usd) via le mobile money au cours de l’année qui s’est terminée en mars dernier, soit une augmentation de 23,8% par rapport à l’année dernière. C’est ce qu’a révélé le réseau des télécommunications Safaricom jeudi 12 mai.
Les transactions de paris sportifs ont rapporté à la société de télécommunications plus de 50 millions Usd de revenus, soit une croissance de 40,4% par rapport aux 36 millions Usd qu’elle avait gagnés l’année précédente.
Et ce, malgré une lourde taxation par le gouvernement kényan pour réglementer le secteur, qui a été sous le radar en tant que façade pour le blanchiment d’argent.
De plus en plus de Kényans tentent leur chance, en pariant à un moment où l’économie a du mal à se remettre assez rapidement des effets persistants de la pandémie de Covid-19, qui a ralenti la création d’emplois.
En juillet 2021, le gouvernement kényan a réintroduit les droits d’accise sur les paris et les jeux à un taux de 7,5% du montant misé par le biais de la loi de finances 2021 dans le but de décourager les parieurs de cette habitude.
Cette année, le ministre kényan des Finaces Ukur Yatani a proposé d’augmenter encore la taxe de 7,5% à 20% dans les modifications proposées à la loi sur les droits d’accise par le biais du projet de loi de finances 2022.
Le chiffre d’affaires total de M-Pesa de Safaricom a fortement augmenté de 30,3% pour atteindre près de 920 millions Usd au cours de l’année, alors même que le revenu mensuel moyen généré par chaque utilisateur du service a augmenté de 18,9%. Ce qui souligne la dépendance croissante à M-Pesa pour les transferts d’argent et les paiements commerciaux.
Ali Maliki