Meurtres, des décès en détention, des disparitions forcées et des actes de tortures. Ce lundi 23 janvier, l’ONG Humain Rigthts Watch (HRW) a, dans un rapport, dénoncé les violations des droits humains lors des sanglantes manifestations au Tchad le jeudi 20 octobre.
Selon ce rapport, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur des manifestants, tuant et blessant des dizaines d’entre eux, ont passé à tabac des personnes, les ont poursuivies dans des maisons et les ont arrêtées. Cette organisation fait aussi état de plusieurs cas de « disparitions forcées ».
En fait, il s’agit des détenus, dont on ignore toujours la localisation et dont les membres des familles et les avocats ont en vain des informations, rapporte HRW. « Des leaders de la société civile et des avocats ont indiqué ne pas avoir confiance ni dans l’indépendance, ni dans l’efficacité de la commission d’enquête de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), mise sur pied après les manifestations et recommandent une assistance du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme », indique cette ONG.
Pour HRW, la communauté internationale devrait apporter une réponse forte en raison de la gravité des crimes commis par les forces de sécurité tchadiennes le 20 octobre et les jours d’après.
Le 20 octobre 2022. Ce jour-là, le Tchad a vécu un jeudi noir. Une cinquantaine de personnes ont péri, selon le gouvernement, essentiellement des jeunes tués par balles à N’Djamena par les forces de l’ordre, lors d’une manifestation de l’opposition contre le maintien au pouvoir pour deux années supplémentaires du président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno. Près de 621 personnes avaient été arrêtées dans la capitale tchadienne, et acheminées à Koro Toro, une prison de haute sécurité en plein désert à 600 kilomètres de N’Djamena.
La Rédaction