Ce lundi 8 mai, les drapeaux sont en berne en RDC, endeuillée par des inondations meurtrières qui ont frappé le territoire de Kahele dans la province du Sud-Kivu, Est de la RDC. Bilan : plus de 400 morts, selon Théo Ngwabidje, gouverneur du Sud-Kivu.
Jusque-là, il s’agit encore d’un bilan provisoire. Le gouverneur confie qu’il se rend dans « les villages de Bushushu et Nyamukubi où 200 corps ont été enterrés ».
« Les dégâts sont énormes, au-delà des morts, nous enregistrons plusieurs dégâts matériels, je suis en train de me rendre sur le terrain accompagner de la délégation venue de Kinshasa pour voir des mesures urgentes à prendre notamment la délocalisation des populations dans les zones sécuriser, mais aussi comment abriter les sans-abris après cet évènement macabre », a déclaré le gouverneur Théo Ngwabidje à Sahutiafrica.
D’après Sébastien Loth, responsable de MSF au Nord-Kivu, la situation est difficile. Il confie « qu’il y a eu des destructions massives de maisons et de champs, ainsi que la perte de nombreux bétails ».
« La population a urgemment besoin d’abris, de biens de première nécessité et de nourriture, alerte-t-il. À ce jour, nos équipes ont référé seize blessés graves de Nyamukubi vers l’hôpital de Kalehe par bateau, fait une donation d’intrants médicaux et sacs mortuaires au centre de santé de Bushushu ».
Selon Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, une délégation gouvernementale est arrivée depuis dimanche 07 mai au Sud-Kivu en appuie au gouvernement provincial dans « la gestion de cette catastrophe ». Pour Modeste Mutinga, ministre congolais des Affaires sociales, il est aussi « question de rendre compte et d’évaluer les dégâts des inondations ».
RK et Joe Kashama