« Face à la gravité de la situation à l’Est, l’Ensemble pour la République entend répondre à l’appel du chef de l’Etat au nom de l’intérêt supérieur de la nation », a fait savoir le parti cher à Moïse Katumbi dans son communiqué publié mardi 08 novembre.
Le 03 novembre dernier, le président Félix Tshisekedi a appelé à faire bloc face à l’insécurité causée par le M23 soutenu par le Rwanda à l’est du pays.
Le parti Ensemble pour la République accepte l’appel lancé par le chef d’Etat congolais pour la cohésion nationale. Mais veut que les engagements soient respectés.
« Chaque fois qu’il s’agit de sauver la nation, Ensemble pour la République répond et répondra toujours présent comme nous l’avons fait en octobre 2020. Toutefois, il y a lieu de déplorer que dans la mise en œuvre de ce genre d’appel les résultats espérés manquent souvent au rendez-vous. Cela pour plusieurs raisons, entre autres, le non-respect des engagements souscrits », a noté le communiqué.
Au-delà d’un appel au rassemblement de la nation, le parti de l’ancien gouverneur du Katanga pense qu’il « est impératif de traiter les causes, et non les conséquences qui ont abouti, aujourd’hui comme hier à la guerre dans l’est du pays. Il faut craindre que les mêmes causes produisent interminablement les mêmes effets », a souligné le communiqué.
Mais le parti reste optimiste quant à la fin de la guerre dans l’Est du pays et appelle entre autres à la mobilisation des moyens pour améliorer les conditions des militaires congolais, l’interdiction de faire recourir aux forces étrangères pour appuyer les forces armées congolaises.
Depuis le matin du mardi, l’armée congolaise, qui a déployé dans l’est du pays deux avions de chasse Sukhoï-25, a bombardé des positions du mouvement rebelle M23. Mais ce mercredi, un calme est revenu dans cette région. Et le bilan des bombardements n’a pas encore été retracé par les FARDC.
Ce groupe terroriste, dont Kinshasa accuse d’être soutenu par Kigali, a repris les armes fin 2021 et conquis plusieurs localités du territoire de Rutshuru, dans le Nord-Kivu, dont Bunagana, cité stratégique à la frontière ougandaise, en juin dernier.
Raymond Nsimba