Au Kenya, la grève des médecins des hôpitaux publics pour leur salaire et la formation, a été prolongée jusqu’à la troisième semaine ce mardi 2 avril.
Selon la presse locale, ils se sont réunis dans deux grandes villes pour discuter de leurs griefs contre le gouvernement. Cette source évoque que les arriérés découlent d’une convention collective (CBA) de 2017.
Les médecins exigent qu’ils bénéficient d’une couverture d’assurance médicale adéquate pour eux-mêmes et les personnes à leur charge. Ils souhaitent aussi la réaction du gouvernement aux fréquents retards de salaires et qu’il commence à rémunérer les médecins, qui travaillent dans les hôpitaux publics dans le cadre de leurs études supérieures.
Le Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU), qui représente plus de 7 000 membres, a lancé un mouvement de grève le 15 mars dernier. Il exige le paiement des arriérés de salaires et l’embauche immédiate de médecins stagiaires.
Mais d’après Susan Nakhumicha, ministre kenyane de la Santé, indique que « le gouvernement ne peut pas se permettre d’embaucher des médecins stagiaires ». Elle affirme que « c’est en raison de la pression financière exercée sur le budget public ».
Jusque-là, les pourparlers entre les deux parties, visant à mettre fin à la grève en cours, n’ont abouti à aucun accord. D’autres agents de santé, tels que des médecins cliniciens, ont également rejoint les médecins dans la grève, selon la presse locale.
« La grève prendra autant de temps qu’il faudra au gouvernement pour se réveiller », a soufflé Onyango Ndong’a, président de la branche du KMPDU dans la ville occidentale de Kisumu, à la télévision citoyenne.
Au Kenya, les médecins ont organisé de nombreuses manifestations dans les rues de la capitale et d’autres grandes villes depuis le début de la grève. En 2017, une précédente grève a duré trois mois. Certains médecins d’hôpitaux ont arrêté leurs outils à plusieurs reprises pendant la pandémie de COVID-19 pour protester contre le manque d’équipements de protection individuelle et d’autres griefs.
Josaphat Mayi