Au Kenya, la Conférence des évêques catholiques (KCCB) a appelé le gouvernement et l’opposition à s’entendre sur la meilleure façon de tenir des pourparlers pour assurer une paix durable dans le pays.
L’archevêque Martin Kivuva, président de KCCB, note que le pays a connu une période de paix pendant la semaine sainte après que le gouvernement ait laissé la place aux pourparlers, ce qui a conduit à la suspension des manifestations hebdomadaires de l’opposition.
« Nous goûtons à la paix et nous espérons que, alors que les deux parties se préparent à entamer des pourparlers, il n’y aura plus de manifestations », a-t-il déclaré.
S’exprimant à la cathédrale Saint-Esprit de Mombasa, Mgr Kivuva exprime l’espoir que les pourparlers commenceront bientôt et que les deux parties adopteront une position neutre pour délibérer des problèmes affectant les Kényans, notamment le coût élevé de la vie.
Le président de la République William Ruto et le chef de l’opposition kényane Raila Odinga, sont sous pression pour négocier au milieu des appels à un gouvernement d’unité nationale pour assurer la stabilité politique.
La pression pour une trêve semblable à celle conclue en 2018 entre M. Odinga et l’ex-président Uhuru Kenyatta pour mettre fin à une crise politique à la suite de l’élection présidentielle contestée de 2017, s’accélère.
Des sources indiquent deux issues possibles de la querelle : la création du poste de chef de l’opposition officielle ou la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale.
Le 2 avril dernier, William Ruto a été contraint d’appeler l’opposition à annuler ses manifestations et à participer à une commission parlementaire bipartite en faveur de la création du poste de chef de l’opposition officielle dans l’espoir de mettre fin à la querelle et d’éviter un scénario où la brigade de l’opposition pourrait être accueillie dans son gouvernement.
La Rédaction