La poursuite des fraudeurs fiscaux et le doublement de recettes fiscales pour relancer l’économie du Kenya en difficulté. Tels sont les objectifs fixés par William Ruto, président kényan mercredi 19 octobre.
Dans le communiqué, il assure que pour le paiement de l’impôt, « aucune exemption pour des gens qui pensent avoir des réseaux. Je vais montrer la voie », a fait savoir le chef d’Etat.
Il garantit également que les recettes fiscales passeraient de 1.800 milliards de shillings kényans, environ 15 milliards d’euros, à 3.000 milliards, sans donner de détails sur le calendrier.
Le Kenya, locomotive d’Afrique de l’Est, est touché par une corruption endémique.
Fin septembre, M. Ruto, s’était dit déterminé à veiller à ce que le régime fiscal kényan réponde aux besoins de l’économie, et à le rendre plus progressif.
Les autorités fiscales ont également annoncé la collecte de données sur les propriétés en location dans la capitale Nairobi, une directive censée élargir l’assiette fiscale et cibler ceux qui n’ont pas divulgué leurs revenus locatifs.
Il avait promis à la suite de son élection de s’attaquer à la dette, qui a été multipliée par six depuis 2013, pour atteindre environ 70 milliards Usd.
Au Kenya, pays d’environ 50 millions d’habitants, un tiers de sa population vit sous le seuil de pauvreté.
L’inflation a atteint officiellement 8,5% en août, au plus haut depuis plus de 5 ans, alors que la monnaie, le shilling kényan, dévissait face au dollar.
Les prix des carburants ont bondi mi-septembre dans le pays, après la décision du gouvernement de baisser drastiquement des subventions, mises en place par le prédécesseur de William Ruto, Uhuru Kenyatta.
La Rédaction