Contraint par des manifestations meurtrières exigeant le retrait du projet de loi de financement, le gouvernement kenyan veut solliciter les suggestions du public sur une nouvelle législation visant à augmenter les recettes et à relever d’autres défis.
Selon les explications John Mbadi, ministre kenyan des Finances, cela va relancer certaines hausses d’impôts dans le projet de loi de finances abandonné avant de revenir sur sa décision. C’est après qu’un tollé public a exclu la restructuration de la dette du pays. Elle se situe au-dessus du niveau optimal recommandé par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).
Il promet d’envisager de réduire les impôts à moyen terme, notamment la taxe sur la valeur ajoutée sur les biens et services et l’impôt sur les sociétés. En fait, le Kenya, la plus grande économie de la région, est confronté à de lourdes dettes qui le mettent dans une position délicate face à la résistance de l’opinion publique à de nouvelles hausses d’impôts.
Une situation qui a poussé en juin dernier, la police kényane a répliqué par des tirs à balles réelles face à des manifestants, qui avaient pris d’assaut le Parlement.
Selon des organisations de défense des droits humains, au moins soixante personnes ont été tuées. Des dizaines d’autres sont portées disparues. Ainsi, le gouvernement a été contraint par des manifestations meurtrières de retirer son projet de loi de financement.
Josaphat Mayi