Le président Tshisekedi a exprimé sa volonté de consolider et élargir la coopération entre la RDC et un groupement d’entreprises chinoises dans le cadre d’un contrat signé par son prédécesseur en 2008.
D’après un compte rendu du dernier conseil de ministre, le président congolais a, sur base des conclusions produites par un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), estimé « qu’il est temps de lancer dans les prochains jours des discussions avec les partenaires chinois ».
« L’objectif visé est de consolider et d’élargir davantage la coopération sino-congolaise en s’appuyant sur des bases saines garantissant les principes de respect mutuel, d’équité et de transparence, profitable à la fois au peuple congolais et au peuple chinois », ajoute le compte rendu.
Tshisekedi espère renégocier ce contrat avec la partie chinoise, afin de garantir les intérêts de la RDC. Il a demandé aux responsables congolais, dont des ministres concernés par ces négociations, « de convenir et d’organiser avec la partie chinoise, dans un bref délai, l’agenda des discussions et de la signature finale du futur avenant ». En même temps, un voyage du président congolais en Chine est annoncé.
Depuis son arrivée au pouvoir, le président Tshisekedi a souvent critiqué le contrat signé entre son pays et un consortium d’entreprises chinoises en 2008. En fait, ce contrat stipulait que la RDC devait fournir ses ressources naturelles en échange d’infrastructures que devait construire le consortium chinois. Le tout avoisinait le chiffre de 9 milliards Usd avant qu’il soit renégocié à 6 milliards sous pression du Fonds monétaire international (FMI).
Février dernier, une étude de l’Inspection générale des finances (IGF) avait dénoncé un important déséquilibre financier au détriment de la RDC par rapport aux avantages octroyés à la partie chinoise dans ce contrat. À ce jour, il s’avère que la partie chinoise n’a décaissé que 2,74 milliards sur les 6 attendus.
Dinho Kazadi