Ce mardi 24 janvier, quarante-neuf soldats ivoiriens, détenus pendant plusieurs mois à Bamako, ont été décorés par le chef d’état-major de l’armée ivoirienne. Cette cérémonie intervient un peu plus de deux semaines après leur retour à Abidjan.
Pour le général Lassina Doumbia, chef d’état-major ivoirien, ces soldats ont été faits chevaliers de l’Ordre national ivoirien lors d’une cérémonie « particulière et chargée de symbole ». Il déplore l’épisode malencontreux qui a conduit à l’arrestation de ces soldats. M. Doumbia affirme que la présence de ces soldats a contribué à garantir la sécurité des frontières ivoiriennes.
« La Côte d’Ivoire mettra toujours tout en œuvre pour leur garantir protection et sécurité, surtout lorsqu’aucun acte délictueux n’a été commis », a dit le général Lassina Doumbia.
Le 10 juillet dernier, ces soldats ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Cette affaire de soldats ivoiriens a brouillé les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Bamako soupçonnait ces soldats d’être des mercenaires. Des accusations que les autorités ivoiriennes ont rejetées. Pour la Côte d’Ivoire, ils étaient en mission pour l’ONU dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma.
La justice malienne avait condamné quarante-six à 20 ans de prison. Trois autre, toutes femmes libérées en septembre, avaient écopé de la peine de mort. Ces quarante-neufs militaires ont bénéficié d’une grâce présidentielle signé par le colonel Assimi Goïta, président de la transition malien.
Après des mois de tensions croissantes entre la Côte d’Ivoire et le Mali, en particulier au moment de l’arrestation des soldats, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré le jour de leur retour vouloir « reprendre des relations normales » avec Bamako.
En novembre, Abidjan a annoncé le retrait progressif de ses troupes au sein de la Minusma d’ici août 2023. Près de 870 soldats ivoiriens sont actuellement déployés dans ce cadre, 650 à Tombouctou (nord-ouest) et 220 à Mopti (centre), selon un responsable de la communication de l’armée ivoirienne.
La Rédaction