La Côte d’Ivoire exige la libération sans délai de ses quarantaine-neuf militaires arrêtés dimanche à l’aéroport de Bamako, capitale malienne, et accusés d’être des mercenaires, a rapporté un communiqué de la Présidence ivoirienne publié à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité (CNS) mardi 12 juillet.
« Aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre », précise cette source. Pour Abidjan, les autorités maliennes étaient informées de la présence de ces soldats ivoiriens dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Minusma.
« Des militaires ivoiriens sont présents à l’aéroport de Bamako, depuis juillet 2019 et la signature d’une convention avec les Nations unies. Depuis cette date, sept contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté », indiquent les autorités ivoiriennes.
Elles rappelle que « la Côte d’Ivoire, qui a toujours œuvré pour la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers ».
Bamako a pourtant affirmé lundi que ces militaires arrêtés « se trouvaient illégalement sur son territoire en possession d’armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission ni autorisation ». Mais Abidjan dit avoir transmis « une copie de l’ordre de mission aux autorité malienne ».
Au Mali, théâtre de deux putschs en l’espace de neuf mois, la junte au pouvoir a récemment adopté un calendrier de transition censé permettre un retour à l’ordre constitutionnel en mars 2024. Entre-temps, le pays fait face à l’impasse de la montée de la menace djihadiste depuis 2012.
Trésor Mutombo