Jean-Yves le Drian, ministre français des affaires étrangères, est en visite officielle à Alger, capitale algérienne depuis mercredi 08 décembre. Cette visite vise à « renouer une relation de confiance. Et à regarder vers l’avenir pour travailler à la relance ainsi qu’à l’approfondissement du partenariat entre les deux Etats ».
Lors de l’audience accordée par Abdelmadjid Tebboune, président algérien, le chef de la diplomatie française a « exprimé le souhait de travailler à lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays », selon l’agence de presse algérienne. Il indique que les deux parties sont convenues de reprendre certains axes de la coopération bilatérale. Mais aussi d’œuvrer pour lever les blocages.
« Cela se traduira par la reprise d’un dialogue opérationnel entre partenaires sur les questions humaines et migratoires. Mais aussi par la reprise d’un dialogue opérationnel sur la lutte contre le terrorisme. Et par nos efforts communs pour assurer la sécurité de nos deux pays », a dit Jean-Yves le Drian.
Il souhaite voir les deux pays « reprendre ensemble la voie d’une relation apaisée et pouvoir regarder vers l’avenir ». « La France et l’Algérie font face ensemble à des défis majeurs dans un environnement régional et international incertain. Les deux pays doivent être en mesure de proposer des réponses opérationnelles aux défis que représente le terrorisme dans la région sahélienne. Mais aussi l’émigration clandestine ainsi qu’aux enjeux de développement économique », a-t-il ajouté.
En octobre dernier, Emmanuel Macron, président français a tenu des propos concernant la guerre d’Algérie. Et ses propos ont été qualifiés « d’irresponsables » par Alger. Le gouvernement a rappelé l’ambassadeur algérien en France. Et a interdit le survol de son espace aérien aux avions militaires français.
Abdelmadjid Tebboune, président algérien a insisté sur le fait que c’est à la France de faire le premier pas. « Aucun Algérien n’accepterait que je reprenne contact avec ceux qui nous ont insultés », a-t-il déclaré le mois dernier au magazine allemand Der Spiegel.
Ali Maliki