Du samedi 5 au dimanche 6 février, l’Union africaine (UA) accueille en présentiel le 35e sommet à Addis-Abeba. L’UA célèbre ses vingt ans avec un agenda très lourd, comme la pandémie de Covid-19 et les récents coups d’Etat sur le continent. Mais aussi la question sur le statut d’Israël comme « membre observateur ». Cette question sensible risque de diviser les 55 membres de cette organisation panafricaine.
Mohammad Shtayyeh, Premier ministre palestinien appelle l’Union africaine au retrait de l’accréditation avec le statut d’observateur accordé à Israël en juillet dernier. « Nous appelons au retrait et à l’objection du statut d’observateur israélien auprès de l’Union africaine. L’accréditation d’Israël est une récompense imméritée pour les abus commis par le gouvernement israélien contre les Palestiniens. Les peuples du continent africain ne connaissent que trop bien la dévastation et la déshumanisation qui caractérisent le colonialisme et les systèmes connexes de discrimination raciale institutionnalisée », a-t-il lancé à la tribune du siège de l’UA.
L’Afrique du Sud et l’Algérie, sont très opposées au statut d’observateur accordé à Israël. Un statut défendu par certains pays africains, dont le Maroc et le Rwanda. Ces derniers entendent bénéficier de ses conseils pour l’agriculture, la technologie ou la lutte contre le terrorisme.
« Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations. Et pour le régime d’apartheid qu’il impose au peuple palestinien », a ajouté Mohammad Shtayyeh. En citant notamment un rapport d’Amnesty International publié cette semaine.
Dans son discours d’ouverture du sommet, Moussa Faki Mahamat président de la commission de l’Union africaine a défendu son choix et a appelé à un débat serein. « L’engagement de l’UA dans la quête d’indépendance des Palestiniens est immuable et ne peut que continuer à se renforcer. Ma décision, d’accorder l’accréditation à Israël peut être un instrument au service de la paix », a-t-il dit.
Ali Maliki