Près de deux milliards d’euros sont perdus par an à cause de la pêche illégale dans sept pays de l’Afrique de l’ouest, à savoir la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, le Cap-Vert, la Mauritanie, la Gambie et le Sénégal. La commission sous régionale des pêches (Crsp) l’a indiqué dans un rapport rendu public le week-end dernier. Selon cette commission, « des mesures ont été prises pour lutter contre la pêche illicite et mieux gérer les stocks halieutiques ».
« Il est nécessaire de consentir un effort commun de gestion, de surveillance et une synergie des moyens, pour l’intérêt des pays impliqués », a déclaré Dy Ould Zein, ministre mauritanien, dans les propos relayés par l’agence Ecofin.
Selon les statistiques du Crsp, au moins mille bâtiments de pêche industrielle et plus de 40.000 pirogues opèrent dans les eaux sous régionales, qui causent une surexploitation de 30% des réserves halieutiques et exploitation complète de 57% d’entre elles. Une situation favorisée par la discordance des politiques d’octroi de droit de pêche et de surveillance entre les pays de l’Afrique de l’ouest.
« Il s’agit à travers la rencontre des bases d’une fondation solide pour une meilleure connaissance de l’état et de la dynamique des stocks pour une exploitation optimale et durable. L’objectif est de trouver une vision commune pour la meilleure gestion de la ressource et un bon contrôle de gestion », a dit Alioune Ndoye, ministre sénégalais de la pêche.
Evodie Koyeni