En Afrique, la croissance pourrait décélérer à 4,1% en 2022 et y rester bloquée en 2023, en raison de la persistance de la pandémie de Covid-19 et des pressions inflationnistes causées par la crise russo-ukrainienne. Les deux pays sont les principaux fournisseurs de céréales de l’Afrique. C’est ce qu’a rapporté la Banque africaine de développement (Bad) mercredi 25 mai.
Selon le rapport, le produit intérieur brut de l’Afrique a augmenté d’environ 6,9% en 2021. C’est après que le continent a été crispé par la pandémie de 1,6% en 2020.
« Les efforts internationaux, y compris ceux du Groupe de la Banque africaine de développement, le Cadre commun du G20 pour le traitement de la dette et les 650 milliards Usd de droits de tirage spéciaux émis par le Fonds monétaire international, soutiennent la reprise du continent », a déclaré Dr Akinwumi Adesina, président de la Bad.
Il souligne que la reprise serait toujours coûteuse. « L’Afrique aura besoin d’au moins 432 milliards Usd pour faire face aux effets du Covid-19 sur ses économies et sur la vie de ses habitants ainsi que des ressources qu’elle n’a pas », a-t-il ajouté.
La Bad propose une série de recommandations politiques pour mieux reconstruire et engendrer des économies résilientes sur le continent africain. Ces propositions comprennent l’accélération de la vaccination contre le Covid-19 et la fourniture d’un soutien solide aux industries pharmaceutiques nationales. Mais aussi réduire la dépendance à l’égard de sources alimentaires uniques ainsi que revoir les cadres mondiaux de la dette.
Ali Maliki