Il y a plus de trois mois, le président Tshisekedi a été investi pour un second mandat. Depuis, un nouveau Premier ministre et un gouvernement se font attendre.
Selon l’Agence congolaise de presse, le Premier ministre du nouveau gouvernement pourrait être connu ce lundi. Entre-temps, Tina Salama, porte-parole du président Tshisekedi, a annoncé une « importante communication » dans les prochaines heures.
Tout est le monde est suspendu à cette annonce. Qui va-t-il être nommé ? Pour Augistin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès sociale (UDPS), le nouveau chef du gouvernement devra sortir des rangs du parti présidentiel. L’UDPS est la première force politique de l’Union sacrée, coalition au pouvoir, avec 70 députés à l’Assemblée nationale et 103 députés provinciaux.
« Nous avions deux candidats au niveau de l’UDPS. Il s’agit de Jean-Pierre Lihau et de Mukoko Samba. Et, le professeur Mukoko, un technocrate, est le favori du chef de l’Etat. Même si Jean-Pierre Lihau est porté par le parti. Après, nous ne sommes pas dans le secret du chef de l’Etat, qui va exercer son pouvoir discrétionnaire », a confié un cadre du parti présidentiel à Sahutiafrica.
Vendredi, Augustin Kabuya, Informateur désigné, a remis au président Tshisekedi le rapport final de sa mission d’identifier la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale. En fait, Augustin Kabuya avait échangé avec les différents partis et groupements politiques reconnus comme membres de la coalition majoritaire. Après la mission d’information, le nom du Premier ministre est très attendu.
Lors de son homélie à la messe pascale, le cardinal Fridolin Ambongo a déploré le fait que le pays est « pratiquement paralysé depuis trois mois pour la simple raison que toute la classe politique s’est invitée autour du grand gâteau pendant que l’ennemi avance ».
« Tout ce qui nous intéresse, c’est la part du gâteau, comment nous pouvons tout faire pour nous retrouver au Parlement, au gouvernement, à la tête des portefeuilles. Ce comportement est tout à fait incohérent si nous considérons la situation délicate, dangereuse de notre pays », a déclaré l’archevêque de Kinshasa.
La Rédaction