Renforcer la coopération pour lutter contre l’impunité face aux crimes de guerre et contre l’Humanité. Tel est l’objectif du protocole d’accord signé entre le gouvernement congolais et la Cour pénale internationale (CPI) jeudi 1er juin à Kinshasa.
Cette signature intervient à la suite d’une visite de quatre jours de Karim Khan, procureur de la CPI. En fait, M. Khan a parcouru l’est de la RDC, en proie aux violences de multiples groupes armés.
Pour le procureur de la CPI, il y a eu une bonne coopération avec la RDC, mais malheureusement, trop de filles, de garçons, d’hommes et de femmes continuent d’être violés.
« J’ai vu des enfants qui ont été violés, qui ont donné naissance à des enfants qui à leur tour ont été violés. Et ce cycle continuera, à moins que nous construisions de nouveaux partenariats », a-t-il déclaré.
D’après lui, il faut travailler avec plus d’imagination. « Bien sûr au niveau international lorsque c’est nécessaire, mais aussi en essayant de donner plus de vie aux systèmes judiciaires nationaux », a renchéri M. Khan,
Il affirme que la responsabilité fondamentale incombe aux autorités de la RDC, même si c’est une obligation partagée.
Ayant ratifié le Statut de Rome en avril 2002, la RDC est membre de la cour pénale internationale depuis sa création. La CPI a donc le pouvoir d’exercer sa compétence à l’égard des crimes visés par le Statut de Rome et commis sur le territoire congolais ou par ses ressortissants. Quelques personnalités congolaises ont déjà été condamnés par la CPI, dans des affaires de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.
Dinho Kazadi