Endiguer l’instabilité du taux de change en RDC. Ce sujet a été au centre des échanges autour de Jean-Michel Sama Lukonde, Premier ministre congolais, mercredi 5 juillet.
Aimé Boji, ministre congolais du Budget et Malangu Kabedi, gouverneure de la Banque centrale du Congo (BCC) ont pris à cette réunion. Le Premier ministre insiste sur les deux mesures prises pour endiguer cette situation.
Il s’agit de publier chaque jour le taux de change officiel, mais aussi de relever le taux directeur. Sama Lukonde rappelle la nécessité pour le bureau de change d’afficher le taux à l’intérieur et non à l’extérieur.
Le 19 juin, la Banque centrale du Congo a relevé son taux directeur. Il est passé de 9 à 11%, selon le communiqué final de la réunion du comité de politique monétaire. En fait, c’est une mesure préventive pour faire face à la persistance des incertitudes de l’économie mondiale. Et, surtout, en ce qui concerne la croissance et l’inflation d’une part et d’autre part.
Pour Aimé Boji, l’instabilité du taux de change n’est pas un phénomène unique à la RDC. « Plusieurs pays de la région et du monde font face à une crise d’inflation qui est importée suite à la crise économique mondiale », affirme-t-il.
M. Boji assure que « la Banque centrale va continuer aussi à utiliser tous les autres instruments classiques disponibles pour endiguer cette crise et permettre la stabilité de notre monnaie ».
D’après la BCC, la RDC devra connaître une croissance économique de 6,8% soutenue par le secteur extractif, alors que l’inflation devrait atteindre 11,5% en fin décembre. Ce qui serait en recul par rapport à 13,1% de décembre 2022. Et, la position extérieure de l’économie devrait demeurer stable, avait rapporté la même source.
Béni Bavila