Face à la montée de l’épidémie de mpox, plus d’un million de doses de vaccin sont attendues en Afrique, épicentre d’une résurgence du virus, selon Jean Kaseya, directeur général du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Il indique lors d’une réunion du comité régional de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) pour l’Afrique, organisée au Congo-Brazzaville, que « le continent se dirige vers la sécurisation de près d’un million de doses de vaccin contre le mpox ».
D’après lui, 215.000 doses de vaccins ont déjà été sécurisées auprès du fabricant danois, Bavarian Nordic. « Nous disons à Bavarian Nordic que nous avons besoin d’un transfert de technologie vers les fabricants africains et nous croyons que très bientôt, le vaccin contre le mpox sera fabriqué en Afrique », a déclaré Jean Kaseya.
Appelé auparavant variole du singe, le mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme. Il se transmet aussi entre humains. Cette maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.
Cette année, la recrudescence du virus en Afrique, touche la RDC et douze autres pays du continent, notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. L’apparition d’une nouvelle variante (1b) a poussé l’OMS à déclencher le 14 août dernier son plus haut degré d’alerte mondiale.
L’OMS évalue à 135 millions Usd les fonds requis pour financer la riposte internationale au mpox au cours des six prochains mois. Elle a lancé mardi un appel de 87,4 millions de dollars pour soutenir ses propres activités de lutte contre le virus.
D’après l’organisation mondiale, 5.281 cas de mpox ont été confirmés au 25 août sur le continent pour l’année 2024. Et 60% des cas suspects se sont révélés positifs après avoir été testés.
Selon Jean Kaseya, jusqu’au 27 août, l’Afrique a enregistré 22.863 cas suspects et 622 décès liés aux divers clades du mpox sur le continent. Plusieurs pays, dont l’Espagne (500.000 doses), la France et l’Allemagne (100.000 doses) ont promis d’envoyer des vaccins pour les pays africains, en première ligne de l’épidémie.
Josaphat Mayi