Des enfants, qui se trouvent dans les régions d’Afrique de l’ouest et du centre sont les plus recrutés par les groupes armés dans le monde et comptent également le plus grand nombre de victimes de violences sexuelles. Le fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) l’a publié dans un rapport mardi 23 novembre. Selon cette agence onusienne, plus de 57 millions d’enfants ont besoin d’une aide humanitaire, un nombre qui a doublé en raison du conflit et la pandémie de coronavirus.
« Les chiffres et les tendances sont extrêmement préoccupants pour les générations actuelles et futures », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’Unicef pour l’Afrique de l’ouest et du centre, dans les propos relayés par Associated Press.
Elle affirme que plus de 3.500 enfants ont été enlevés, ce qui en fait la deuxième région du monde en matière d’enlèvements. « Non seulement les violations graves contre les enfants perpétrées par les parties aux conflits n’ont cessé en Afrique de l’ouest et du centre. Mais nous avons même assisté à une augmentation au cours des cinq dernières années, avec une augmentation de 50% du nombre total de violations graves vérifié », a-t-elle ajouté.
Dans les pays touchés par des conflits tels que le Burkina Faso, la République centrafricaine, le Cameroun, le Tchad, le Nigeria, la RDC, le Mali, la Mauritanie et le Niger. La violence a eu des conséquences humanitaires dévastatrices pour les enfants et les communautés, la pandémie aggravant la situation, selon l’ONU.
Pendant cinq ans, la région a connu une augmentation des conflits, dont plus de 20.000 enfants ont été recrutés par les forces gouvernementales et les groupes armés. Et plus de 2.000 enfants de la région ont été victimes de violences sexuelles depuis 2016, d’après l’Unicef.
Ali Maliki