Le continent africain peut fournir 90 milliards de mètres cubes supplémentaires par an d’ici 2030, environ les deux tiers pour les besoins intérieurs et le reste pour l’exportation. C’est ce qu’a annoncé l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un rapport ce lundi 20 juin.
Mais cela sera possible, si les découvertes de gaz en Afrique se transformaient en production. Selon l’AIE, le continent africain doit agir rapidement pour profiter de ses vastes réserves de gaz naturel, dont le monde ne voudra que jusqu’à ce qu’il puisse passer à une technologie à faible émission de carbone.
« Le continent a supporté le poids du changement climatique même s’il n’a émis qu’une infime partie des émissions causées par le monde développé et qu’il a peu de temps pour gagner des revenus d’hydrocarbures », a dit Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE à Reuters.
Il souligne que le développement du gaz en Afrique ne contredisait pas cela. « Si nous dressons une liste des 500 principales choses que nous devons faire pour être en ligne avec nos objectifs climatiques, ce que l’Afrique fait avec son gaz ne fait pas partie de cette liste », a-t-il ajouté.
L’Afrique représente jusqu’à présent moins de 3% des émissions mondiales de dioxyde de carbone liées à l’énergie et a les émissions par habitant les plus faibles de toutes les régions du monde, selon l’AIE.
Ali Maliki