« Notre mix énergétique repose à 80% sur le charbon, il n’y a tout simplement pas moyen que nous fermions ces centrales juste comme ça », a fait savoir Cyril Ramaphosa, président sud-africain dimanche 29 janvier. Il souligne qu’il n’est pas prévu de démanteler toutes les centrales électriques au charbon.
« L’Afrique du Sud, qui tire 80% de son électricité du charbon et pratique des délestages faute de production suffisante, ne va pas abandonner d’un coup ses centrales polluantes dans le cadre de sa transition énergétique. Il ne s’agit pas de faire un choix entre le charbon et les énergies renouvelables », a poursuivi le chef d’Etat sud-africain lors d’un meeting avec de hauts responsables de son parti, l’ANC.
Il indique que le gouvernement a investi beaucoup d’argent dans des centrales. « Deux centrales récemment construites, figurant parmi certaines des plus grandes centrales à charbon au monde, ont des problèmes de conception. Elles devraient néanmoins rester opérationnelles jusqu’à la fin de leur durée de vie de 40 ans », a-t-il assuré.
Dans ce pays, des centrales à charbon approchant de leur fin de vie vont être reprogrammées pour produire de l’énergie propre.
Pour tenter de sortir du tout charbon, le gouvernement sud-africain a présenté l’an dernier un plan pour une transition juste. Maintenance, importation d’électricité et déploiement vers les énergies renouvelables en sont les principaux axes, après des années de protectionnisme envers une industrie du charbon représentant environ 100.000 emplois.
Une enveloppe de 98 milliards Usd a été approuvée pour l’Afrique du Sud à la COP 27.
L’entreprise publique Eskom produit 90% de l’électricité, mais elle est gravement endettée, se débat avec des centrales vieillissantes et mal entretenues, régulièrement en panne.
Il en résulte des délestages pour les 60 millions de Sud-Africains et les entreprises. Ces coupures ont atteint des records depuis l’année dernière, allant jusqu’à 12 heures par jour.
Ali Maliki