L’Afrique du Sud, en pointe des efforts internationaux pour qualifier de génocide la guerre israélienne à Gaza, a confirmé la demande lundi du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt contre des responsables israéliens et du Hamas.
Le procureur Karim Khan a réclamé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense Yoav Gallant et trois dirigeants du Hamas pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.
L’Afrique du Sud, fervent défenseur de la cause palestinienne, a déposé plusieurs recours ces derniers mois auprès de la CIJ, ainsi que la haute instance judiciaire de l’ONU, accusant notamment Israël de « génocide » à Gaza.
« L’Afrique du Sud se félicite de la décision du procureur de la CIJ Karim Khan », indique un communiqué des services du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
« La loi doit être appliquée de manière égale à tous afin de faire respecter l’État de droit international, de garantir que les auteurs de crimes odieux rendent compte de leurs actes et de protéger les droits des victimes », ajoute-t-il.
« L’Afrique du Sud est attachée à l’État de droit international, au respect universel des droits de l’homme, au règlement de tous les différends internationaux par la négociation et non par la guerre, ainsi qu’à l’autodétermination de tous les peuples, y compris les Palestiniens », souligne M. Ramaphosa, cité dans le communiqué.
Le gouvernement de M. Ramaphosa avait eu une position moins tranchée l’an dernier dans un autre dossier lié au CPI, et à la guerre en Ukraine.
Pretoria, qui refuse de condamner Moscou depuis le début de ce conflit, avait notamment demandé à être exempté de l’exécution d’un mandat de la CPI contre le président russe Vladimir Poutine pour le crime de guerre de « déportation » d’enfants ukrainiens, si ce dernier avait participé à un sommet à Johannesburg en août dernier.
AFP/Sahutiafrica