Lundi 11 avril, les compagnies énergétiques algérienne Sonatrach et italienne ENI ont signé un accord de livraison des quantités de gaz supplémentaires sollicités par l’Italie. Cet accord prévoit l’exploitation maximale du gazoduc Transmed-Enrico Mattei pour l’acheminement de 9 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires en 2023-2024.
« Il est temps pour l’Algérie de jouer cartes sur table et de dire aux Italiens qu’on est d’accord pour qu’ils aient du gaz, mais il faut aller vers la création de valeur industrielle dans tous les domaines », a dit Abderrahmane Hadj Nacer, économiste algérien à un média local.
Il souligne que l’Italie est un pays dont l’industrie est solide et qui a beaucoup à apporter à l’Algérie dans l’indépendance industrielle et la capacité de bien exploiter ses ressources naturelles. « C’est le moment de définir une politique industrielle mixte avec l’Italie. Non pas d’échanger du pétrole et du gaz contre quelques industries, mais imbriquer un peu plus les deux pays », a suggéré l’économiste.
Avec cet accord, l’Algérie va remplacer la Russie, jusque-là premier fournisseur de l’Italie avec 29 milliards de mètres cubes, soit 40% de ses importations.
« La position de l’Algérie dans le contexte actuel lui confère la possibilité d’imposer des partenariats gagnant-gagnant avec tous ses partenaires, et particulièrement avec l’Italie pour toutes les raisons citées. Il appartient à ses responsables de se doter d’une stratégie claire et de se montrer convaincants », a conclu Abderrahmane Hadj Nacer.
Ali Maliki