Le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (DDRCS) a été lancé à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC, mardi 12 octobre. « Je suis venu pour annoncer le démarrage des opérations du programme DDRCS », a déclaré Tommy Tambwe, coordonnateur de la DDRC-S, devant la presse locale.
Il confie qu’ils vont « écouter toutes les couches sur la manière, dont elles attendent que ce programme soit exécuté ». « Je rassure sur la prise en charge correcte des rendus dans différents sites de cantonnement », a dit Tommy Tambwe. Les anciens rebelles, qui sont rendus à l’armée, promettent de soutenir ce programme pour le retour de la paix dans cette partie.
« Nous pensons que tout ce qui ne marchait pas va s’améliorer. Nous allons ce programme jusqu’à ce qu’on ait la paix et la sécurité dans notre province. Je dis à ceux, qui sont encore dans la brousse qu’il est temps de se rendre pour que la paix revienne », a indiqué Faustin Habihambere, porte-parole des anciens rebelles, à Sahutiafrica.
Mais Étienne Amani Kasika, président de la société civile locale, affirme qu’il faut le gouvernement congolais prenne toutes les dispositions la réussite de ce programme. Il rappelle qu’il y a « un bon nombre des combattants encore actifs dans des groupes armés ». « Nous croyons que ce programme peut contribuer au retour de la paix au Nord-Kivu. Nous appelons la population à s’approprier ce programme, en continuant à dénoncer tout mouvement suspect et de collaborer avec les services de sécurité », a-t-il exhorté.
« Les ex-rebelles tracassent vraiment la population parce qu’ils sont en manque d’argent. Certains veulent quitter les groupes armés, mais ils doutent au regard du traitement de ceux, qui se sont rendus. Nous espérons que le gouvernement va doter le coordonnateur du programme DDRCS de moyens conséquents pour qu’il réussisse cette mission », a déclaré un habitant de Beni.
La situation sécuritaire reste instable dans l’est de la RDC. Cette partie est sous la menace des attaques de rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF). Un mouvement terroriste, selon les autorités congolaises. Ces ADF tuent, volent, kidnappent et incendient des maisons. En mai dernier, Félix Tshisekedi, président congolais, a décrété l’état de siège pour tenter d’endiguer l’insécurité. Mais la situation ne semble pas s’améliorer.
Augustin Sikwaya depuis Beni