Au moins neuf personnes ont été tuées dans l’attaque d’un autocar par des hommes armés dans le nord du Ghana, une région aux prises avec des violences ethniques et celles liées aux militants islamistes au Burkina Faso voisin, a indiqué vendredi un officiel local.
Cet autocar attaqué jeudi matin transportait essentiellement des femmes qui se rendaient au marché et il bénéficiait d’une escorte policière en raison des tensions dans le district de Pusiga, près de la zone hautement volatile de Bawku, dans la région du nord-est.
« Neuf personnes ont été tuées par balles lorsque leur car est tombé dans une embuscade près d’une forêt à la frontière avec le Togo », a indiqué Zubeiru Abdulai, chef du district de Pusiga a indiqué à l’AFP.
D’après lui, la police enquête à l’heure actuelle et il est difficile de fournir la raison de cette attaque.
La région de Bawku est fragilisée par un conflit entre chefferies communautaires qui dégénère souvent en violences, en plus d’être menacée par une extension des exactions jihadistes qui ensanglantent le Burkina voisin.
Jusqu’à présent, le Ghana a été épargné par les violences directes imputées aux jihadistes, à l’inverse du Togo, du Bénin ou de la Côte d’Ivoire.
En avril, le Ghana a envoyé un millier de soldats dans la zone pour tenter de maintenir le calme.
Mervedie Mikanu