L’interruption volontaire de grossesse (Ivg) est désormais autorisée au Bénin. L’assemblée nationale a approuvé la loi légalisant l’avortement jeudi 21 octobre. Le Parlement béninois précise que l’Ivg n’est autorisée que jusqu’à douze semaines de grossesse.
« Cette mesure vient soulager les peines de nombreuses femmes qui, face à la détresse d’une grossesse non désirée, se trouvent obligées de mettre leur vie en danger par des pratiques d’interruption de grossesses dans des conditions non sécurisées », a déclaré Benjamin Hounkpatin, ministre béninois de la Santé, lors d’un point de presse. Dans ce pays, interrompre une grossesse était punissable par la loi.
Du coup, les femmes avaient recours à des pratiques clandestines pour pratiquer l’Ivg.
Le ministre béninois de la Santé indique que près de 200 femmes meurent chaque année des suites de complications d’un avortement.
Ainsi, « plusieurs familles continuent de pleurer la perte d’un enfant, d’une épouse, d’une mère partie tragiquement à la suite d’un avortement compliqué. Ces blessures sont irréparables », a-t-il ajouté.
Le Bénin devient le cinquième pays africain à légaliser l’avortement après la Tunisie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert. Mais aussi le Mozambique.
Ravanelly Ntumba