Le gouvernement demande à la justice d’annuler la dépénalisation de l’homosexualité au Botswana. C’était lors d’une audience devant la Cour d’appel ce mardi 12 octobre. D’après les autorités botswanaises, il s’agit d’une « question politique et non juridique ».
Pour Me Sidney Pilane, représentant du procureur général du Botswana, « les droits des personnes homosexuelles sont une question politique qui doit être tranchée au Parlement ». Il affirme que le tribunal n’est pas en mesure de prendre une telle décision. « Si les droits des homosexuels étaient inconstitutionnels dans le passé, ils le restent aujourd’hui », a dit Sidney Pilane dans les propos relayés par l’AFP.
En 2019, le tribunal de Gaborone a annulé les peines de prison pour les relations homosexuelles, qu’il a qualifiées d’inconstitutionnelles. Un jugement qui a été salué par la communauté gay et les ONG. C’était après l’examen d’une requête introduite par une personne, qui a constaté que depuis 1965, le code pénal réprimait l’homosexualité avec des peines pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison.
Le Botswana fait partie d’une poignée de pays en Afrique, où les codes sociaux sont souvent conservateurs, à avoir dépénalisé l’homosexualité. Mais l’Afrique du Sud, voisine, est jusque-là, le seul État africain avoir autorisé le mariage homosexuel. Ce dernier est légalisé dans ce pays africain depuis 2006.
Trésor Mutombo