L’industrie cinématographique africaine pourra créer plusieurs millions d’emplois supplémentaires, si son potentiel est pleinement exploité. L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) l’a annoncé dans un communiqué publié ce mardi 05 octobre. D’après cette institution onusienne, près de cinq millions de personnes travaillent dans l’industrie cinématographique africaine. Et contribuent à hauteur de cinq milliards Usd au PIB du continent.
Malgré les chiffres, l’industrie a beaucoup de potentiel qui reste largement inexploité. « J’appelle à un renforcement de la coopération internationale pour permettre à tous les pays, en particulier les pays en développement, de développer des industries culturelles et créatives viables et compétitives tant au niveau national qu’international », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.
Elle affirme que seuls dix-neuf pays africains sur cinquante-quatre offrent un soutien financier aux cinéastes. « Les films sont des biens publics, qui nécessitent un soutien et des investissements publics », a-t-elle ajouté.
Selon le rapport de l’UNESCO, le manque de liberté d’expression est considéré comme un obstacle aux progrès de l’industrie cinématographique. Et le piratage comme un autre gros problème, qui représente 50% à plus de 75% des revenus des industries cinématographiques et audiovisuelles en Afrique.
Ali Maliki