«Rien ne présageait un tel revirement de situation. L’essentiel du pouvoir semblait bien à la solde du président déchu Alpha Condé», a affirmé le professeur Ramadan Diallo, docteur en sciences politiques dans un entretien exclusif à SahutiAfrica. Le 05 septembre dernier, une mutinerie a précipité la chute du président guinéen. Le pays est dirigé par des putschistes, conduit par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya. Le nouvel homme fort de la Guinée promet d’instaurer une « démocratie véritable».
Selon le professeur Ramadan Diallo, personne ne s’attendait à ce que le groupement spécial dirigé par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya renverse le régime de Alpha Condé, désormais ex-président de la Guinée.
« Le coup d’état en question est assez paradoxal. Le groupement des forces spéciales (GFS) ne semblait pas être une menace pour le régime d’Alpha Condé», a dit l’analyste politique.
«Ce coup d’état est arrivé à point nommé lorsqu’on se met du côté de la population. Le pouvoir d’Alpha Condé s’imposait à une population désespérée. La prise du pouvoir par les militaires est une légitimation assez claire », a indiqué Ramadan Diallo.
La situation économique de la Guinée reste «délétère». «La flambée de prix du carburant a eu un impact considérable sur l’augmentation du prix de transport. Et dans le pays, la crise est bien réelle », a-t-il enrichi.
La population espère l’amélioration de ses conditions de vie après la chute du régime Condé.
Ali Maliki