Ce jeudi 5 janvier, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a signalé que son équipe avait approché certains créanciers internationaux pour une éventuelle annulation des dettes du Ghana.
Selon elle, cette décision vise l’annulation de la dette des pays ayant des niveaux de dette de détresse. Ces pays sont : le Ghana, le Tchad, l’Ethiopie, la Zambie, le Liban et le Sri Lanka.
« Il est très important pour leur peuple que nous trouvions la solution au problème de la dette, mais le risque de contagion n’est pas aussi élevé », a-t-elle déclaré.
Mme Georgieva explique que la situation mondiale actuelle rend difficile pour les pays endettés d’honorer leur dette en raison de la pénurie de liquidités internationales.
« Si la liste de la dette continue de s’allonger, rappelons-nous que 25% des marchés émergents sont un territoire tragiquement stressé. Et que les géants économiques mondiaux sont eux-mêmes en difficulté en raison du Covid-19 et de la guerre en Ukraine », a-t-elle averti.
Elle souligne que le FMI a engagé des créanciers traditionnels et non traditionnels pour trouver un espace permettant aux pays pauvres en situation de surendettement d’apporter un certain soulagement.
« Au FMI, nous travaillons très dur pour faire pression en faveur de cette résolution pour ces pays. Nous avons engagé les créanciers traditionnels et les créanciers non-traditionnels, comme la Chine, l’Inde et l’Arabie Saoudite. Nous devons agir maintenant », a-t-elle ajouté.
En décembre dernier, le gouvernement ghanéen a signé un accord de renflouement de trois milliards de dollars avec le FMI dans le but de consolider les finances publiques. Cet accord prévoit notamment une restructuration de la dette.
Ali Maliki