Ce mercredi 2 août, le général Salifou Mody, une des figures de la junte nigérienne, est arrivée à Bamako, capitale du Mali, avec une délégation nigérienne.
Selon un haut responsable militaire nigérien, cité par l’AFP, il est à la tête d’une délégation envoyée par le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte, chargée de réfléchir à un renforcement de la coopération avec le Mali. Mais jusque-là, aucun détail n’a été fourni.
Entre-temps, une délégation conduite par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar est également attendue au Niger mercredi. Les chefs militaires des pays membres de la Cédéao, eux, doivent se réunir mercredi au Nigeria pour trois jours de consultations.
Renversé par des militaires, le président Mohamed Bazoum est toujours détenu dans sa résidence. Mais la junte au pouvoir à Niamey fait face à la pression internationale. Dimanche, la Cédéao a imposé des sanctions aux putschistes, mais aussi a menacé de recourir à la force si la junte ne rétablit pas le président déchu. Sans doute, l’organisation sous-régionale tente de sauver son image.
Mais elle est défiée. Le Burkina Faso et le Mali font bloc derrière le général Tiani, qui a déposé le président Bazoum, élu en 2021. Dans un communiqué commun publié lundi, Bamako et Ouagadougou ont averti qu’ils considéreraient une intervention militaire au Niger comme une « déclaration de guerre » contre leur propre pays.
La Rédaction