Le parlement ghanéen se penche sur le projet de loi controversé de la promotion des droits sexuels humains et de valeurs familiales ce mardi 26 octobre. Cette nouvelle loi vise à pénaliser lourdement l’homosexualité au Ghana. En cas d’adoption de ce texte, les homosexuels pourront se voir infliger de peine allant jusqu’à 10 ans de prison.
« C’est une escalade. Cela semble étrange et aussi un affront, dont n’importe qui puisse ouvrir ouvertement un bureau pour promouvoir la communauté LGBT, en utilisant son influence et ses ressources financières pour recruter des jeunes pour rejoindre ses rangs », a déclaré Edem Senanu, député ghanéen, à un média local.
Il affirme que cette loi est nécessaire en raison de la promotion croissante de la communauté LGBT au Ghana. « La loi ghanéenne interdit les connaissances charnelles contre nature. Le crime est passible d’une peine de trois ans mais est rarement appliqué », a-t-il ajouté.
En mars dernier, vingt-et-une personnes ont été arrêtées dans la ville d’Ho lors d’une formation destinée aux assistants juridiques et autres professionnels, qui soutiennent les groupes vulnérables. Elles ont été libérées sous caution. Certains ont dû s’exiler par crainte pour leur sécurité. D’autres ont été reniés par des membres de leur famille et ont perdu leur emploi.
Le Ghana est l’un de trente-deux États africains où l’homosexualité est criminalisée. C’est un pays conservateur, surtout en ce qui concerne la sexualité et les rôles de genres. Environ 71% s’identifient comme chrétiens, selon l’organisme de recherche panafricain Afrobaromètre.
Ali Maliki