Le Kenya a bénéficié d’un autre prêt de 235,6 millions Usd du Fonds monétaire international (FMI) pour un soutien budgétaire, portant le total des décaissements de ce pays à cette fin à environ 1,2 milliard Usd. C’est ce qu’a rapporté le Fonds dans un communiqué ce mardi 19 juillet.
Selon le FMI, ce financement va aider le Kenya à faire face aux vulnérabilités de la dette, à la réponse à la pandémie de Covid-19 et aux effets de la guerre en Ukraine. L’argent sera également utilisé pour améliorer la gouvernance et soutenir des réformes économiques plus larges.
« Le programme économique du Kenya soutenu par le mécanisme élargi de financement et la facilité élargie de crédit du prêteur fournira un point d’ancrage politique essentiel pour la viabilité de la dette et renforcera la confiance du public », a déclaré Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI.
Elle indique que malgré la reprise économique résiliente, « le programme reste soumis à des risques de baisse, notamment des perturbations plus profondes dues à la guerre en Ukraine, des conditions de marché mondiales instables et une augmentation de l’insécurité alimentaire », a-t-elle dit.
Mais le FMI souligne que les incertitudes liées à la guerre en Ukraine, à la sécheresse dans les régions semi-arides, aux conditions instables des marchés financiers mondiaux et au calendrier politique pèsent sur le Kenya, tout en ajoutant que les perspectives à moyen terme du pays restent favorables.
« Pour l’avenir, les autorités devraient poursuivre leurs efforts d’assainissement budgétaire pour réduire les vulnérabilités de la dette, tout en garantissant un espace pour les dépenses sociales et de développement nécessaires. Cela nécessite d’améliorer encore l’efficacité des dépenses et de prendre des mesures supplémentaires en matière de politique fiscale et d’administration des recettes en s’inspirant de la prochaine stratégie de recettes à moyen terme », a noté le communiqué.
L’économie du Kenya a fortement rebondi dans un environnement difficile et devrait croître de 5,7% en 2022. Les prix de produits de base ont grimpé de 2,5% à 7,5% en juin et devront hausser cette année avant de redescendre au début 2023.
Ali Maliki