Le Kenya enquête sur la vente de préservatifs donnés et de médicaments sur le marché noir

Le Kenya va enquêter sur les allégations dont des milliers de préservatifs donnés, de moustiquaires et de médicaments vitaux auraient été volés à l’Agence nationale de fournitures médicales du Kenya (Kemsa). Et ont été revendus sur le marché noir à des pharmacies privées. C’est ce qu’a annoncé le Fonds mondial jeudi 17 mars.

« L’entrepôt de Kemsa à Nairobi était surpeuplé de marchandises lors de notre visite, ce qui rendait difficile la traçabilité des marchandises » a déclaré le Fonds mondial. On estime qu’environ près d’1 million de préservatifs, 908.000 moustiquaires et des antituberculeux d’une valeur de 91.000 Usd ont été volés. 

« Des mesures administratives ont déjà été prises et continuent d’être prises pour les personnes impliquées. Et que de nouvelles mesures vont être prises contre des individus spécifiques au cas par cas », a rapporté Kemsa. 

Vendredi 11 mars, un rapport a accusé Kemsa d’avoir considérablement gonflé la valeur des médicaments à hauteur de 5,6 millions Usd, notamment en surestimant le prix des médicaments périmés jusqu’à 100 fois le coût réel. 

En 2020, Kemsa a été au centre d’un scandale de corruption après que des autorités locales et des hommes d’affaires auraient volé 400 millions Usd d’argent public. Cette somme était destinée à l’équipement médical nécessaire à la lutte contre le Covid-19.  

Et cela a incité le personnel à se mettre en grève dans les hôpitaux mal équipés du pays. Le président kényan Uhuru Kenyatta a dissous la direction générale de Kemsa. Et il a ordonné au ministère kényan de la Santé de publier les détails de tous les achats effectués pendant la pandémie.

Ali Maliki 

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