Le gouvernement malien a interdit les civils dans la zone frontalière avec la Mauritanie. C’est ce qu’a annoncé le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien dans un communiqué publié dimanche 13 mars. C’est après que Bamako a annoncé l’ouverture d’une enquête par le tribunal militaire sur la disparition d’un certain nombre des Mauritaniens dans la zone frontalière entre le Mali et la Mauritanie.
« Sur la base de preuve matérielle technologique, il s’avère qu’aucune patrouille des FAMas (Forces armées maliennes) n’était présente dans la zone et aux dates indiquées. Mais aussi jusqu’à présent aucune preuve matérielle ne permet d’incriminer nos vaillantes FAMas », a rapporté le communiqué du gouvernement malien.
De son côté, le procureur auprès du tribunal militaire de Bamako a annoncé dans un communiqué l’ouverture d’investigations menées par les gendarmes. Le communiqué ne fait pas apparaître clairement si ces investigations portent sur les seuls événements de mars, ou aussi ceux de janvier, sur lesquels les autorités avaient promis d’enquêter.
Le week-end dernier, les deux pays sont convenus de créer une mission conjointe. Cette dernière va se charger d’élucider les disparitions.
Le Mali est pris dans la tourmente sécuritaire depuis 2012. En plus des agissements des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique. L’armée malienne est régulièrement accusée d’exactions et des violences intercommunautaires.
Raymond Nsimba