Le Mali va ouvrir une enquête sur la disparition de plusieurs ressortissants mauritaniens sur son territoire. C’est après que la Mauritanie a protesté contre les récents actes criminels perpétrés par les éléments de l’armée malienne contre ses citoyens. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement malien dans un communiqué mercredi 9 mars.
Mais Bamako souligne qu’à ce stade, il n’existe aucune preuve permettant d’impliquer les forces armées maliennes. « Nous condamnons énergétiquement ces actes criminels destinés au porter atteinte à l’excellente qualité des relations entre nos deux pays », a dit le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement malien.
Bamako n’a pas davantage exposé ses allégations contre les forces maliennes ni précisé le nombre de personnes portées disparues.
Mardi 08 mars, le gouvernement mauritanien a déclaré que ses citoyens ont été tués dans le passé par des « actes criminels récurrents » commis par les forces maliennes et que les autorités maliennes s’étaient engagées à résoudre le problème.
Les Nations unies ont accusé à plusieurs reprises les soldats maliens d’avoir tué des civils et des militants présumés au cours de leur lutte contre des groupes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique. Et ont ouvert une enquête sur le massacre de dizaines de personnes dans le centre du Mali en mars. Le gouvernement du Mali a nié que son armée est responsable.
Raymond Nsimba