Mardi 13 septembre, le Niger a, avec l’appui de la Banque mondiale, lancé un programme d’électrification visant à porter le taux national d’accès à l’électricité à 30% en 2026 et à 80% d’ici à 2035, selon le ministère nigérien de l’Énergie.
Ibrahim Yacouba, ministre nigérien de l’Énergie, détaille que ce projet, évalué à près de 317,5 millions Usd, vise à accélérer l’accès à l’électricité pour les ménages urbains et ruraux, les établissements de santé, d’éducation ainsi que les entreprises.
Il a aussi pour ambition, d’assurer l’expansion de l’énergie solaire photovoltaïque du Niger. Actuellement, le bois est la première source d’énergie dans ce pays du Sahel. Le bois fournit près de 80% de l’énergie des ménages. « Le bois est utilisé pour l’éclairage et la cuisine, alors que le pays, aux deux tiers désertiques, est frappé par les effets néfastes des changements climatiques », a dit le ministre.
Ce projet va permettre au Niger de s’affranchir de sa forte dépendance énergétique vis-à-vis de son grand voisin nigérian. Le Niger s’active ainsi à achever d’ici à 2025 son premier barrage sur le fleuve Niger à quelque 180 km en amont de Niamey, la capitale. Ce barrage devrait générer 629 gigawattheure (GWh) chaque. Estimés à 1,1 milliards d’euros, les travaux seront financés notamment financés par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD).
L’Union européenne et l’AFD vont, quant à eux, cofinancer la construction d’une autre centrale électrique hybride (thermique-photovoltaïque) d’un coût de 32 millions d’euros à Agadez, une des grandes villes du pays souvent plongée dans le noir.
Au Niger, Etat sahélien de plus de 22 millions d’habitants, seulement près de 17,5% de la population est éclairée. Les autorités espèrent que l’électrification devrait permettre aux grandes villes de connaître leur essor économique et social en berne depuis le déclin du tourisme à cause des attaques djihadistes.
Dinho Kazadi