Il transpire à grosses gouttes. Lui qui est d’habitude…aussi à l’aise avec un ballon de foot avec de lunettes dans un terrain-cimetière RDC que le monde voit mais ne blâme jamais (PSG, FIFA, MONUSCO, …) Et en plus, il est maigre comme une tige de balai depuis la création du monde. Oui! Ça s’appelle dans son jargon « avoir de l’embonpoint » parce que sans excès de graisse et de sucre.
Pas étonnant que la FIFA, parce qu’il est en plus un grand joueur de foot lui ait décerné une vareuse du PSG qui demande au monde de visiter son pays parce que c’est… oui, la FIFA lui a donné aussi une vareuse avec le chiffre 23 ! Parce qu’il n’y a jamais deux sans doigt ! Euh ! Sans trois. Et ce n’est pas facile de compter 23 M. Et pendant qu’il réfléchit sur ses commissions qui disparaissent de jour en jour en terres congolaises, un de ses conseillers, chien fidèle qu’il peut manger en toute légalité, esclave moderne, entre :
-Cher Maître vénéré et vertébré, comment allez-vous aujourd’hui ? Je vous sens un peu trop dans la réflexion ce dernier temps, dois-je m’inquiéter ?
Il répond d’abord par un silence pesant. Le regard dans le vide. Le nez entre les seins du doute. Un moment, il veut dire quelque chose, il se retient, puis il se met sur son siège le plus confortable fait avec des ossements de plusieurs congolais tout en tenant une bouteille pleine de sang congolisé et lui lance sans pénétrer l’ironie par derrière ou par devant, c’est pareil :
-Au moins, ces congolais, ils servent à quelque chose…
Les deux sujets éclatent de rire, quand soudain, le Chef lève le bras gauche comme s’il vient d’écouter des esprits en disant :
-Shuttt! Silence!
Le climat du rire s’est évanoui. La tête dans l’anus de la pensée toujours, le vénéré chef bien-aimé, tueur si pas prédateur naturel de tout congolais vivant va dire ou va se dire en criant :
-Mais comment le président de la RDC peut être aussi irresponsable ? Non ! Mais non ! Vraiment, je dois tous les exterminer ! Je le dois ! Ce sont des gens inutiles !
Il lance un regard noir à son interlocuteur, et se lève brusquement le tenant par le col de sa chemise sauvagement tout en le secouant comme une feuille morte que le vent gifle et finit par lui demander :
-Comment ce fichu président peut oser prendre le risque de mettre un monsieur comme Bemba à La Défense nationale ? Comment ? Dis-moi comment ? Ce monsieur est un traître, un sauvage, un barbare, un cannibale, un meurtrier, un assassin, ce monsieur a brûlé des villages entiers violant femmes et enfants, il a bu le sang de ses victimes, et il possède toute une milice de sauvageons incapables de tout élan de civilisation qui lui obéissent aveuglément. Comment un monsieur comme ça peut être ministre ?
Il le serrait tellement fort, qu’il n’avait pas remarqué qu’il était en train de l’étrangler et ce dernier lui lancer sans volume sonore parce qu’étouffé :
-S’il vous plaît Monsieur le Président, je manque d’air…
Il ne s’est pas arrêté. Au contraire, il va sortir une arme et va vider son chargeur sur son conseiller. Ensuite, il a seul découpé son corps puis l’a placé dans des sacs en papier car ses crocodiles avaient faim, et les congolais à tuer sont des plus en plus rares…
Christian Gombo, Ecrivain