Au Liberia, le Parlement prépare une loi visant à élargir l’accès à l’avortement jusqu’à douze semaines de grossesse. Une commission conjointe du Sénat débat sur cette question depuis le 13 juin.
« Nous voulons que l’avortement cesse d’être une infraction criminelle, nous voulons amender le code pénal pour légaliser l’avortement », a affirmé Augustine Chea, présidente de la commission de la santé du Sénat, devant le parlement début juin.
Après le travail en commission, le texte doit être soumis au vote des deux chambres du Parlement. Puis, s’il est adopté, le président devra le promulguer. Actuellement, la loi existante n’autorise l’avortement qu’en cas de viol, d’inceste, d’anomalie du foetus, de danger pour la vie de la mère ou de risque pour sa santé physique ou mentale.
Dans ce pays africain, l’avortement est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans. Mais les Libériennes, qui ne répondent pas aux critères imposés par la loi, sont contraintes à recourir à des pratiques dangereuses pour avorter.
Les exemptions médicales exigent une approbation écrite délivrée par au moins deux médecins. En cas de viol ou d’inceste, il faut en fournir la preuve devant un tribunal.
Malgré les restrictions, les Libériennes bénéficient d’un meilleur accès à l’avortement que leurs voisines ouest-africaines de Côte d’Ivoire ou de Sierra Leone par exemple, selon l’institut de recherche américain Guttmacher.
Mervedie Mikanu