Au Soudan du Sud, la violence reste omniprésente au niveau infra national et se caractérise par des déplacements et des violations flagrantes des droits humains, dont des violences sexuelles. C’est ce qu’a rapporté la Commission des droits de l’homme des Nations unies (HCDH) vendredi 11 février. Elle indique que le Soudan est sur le point d’organiser des élections l’année prochaine, mais le pays risque de chavirer dans la guerre.
« La poursuite des élections risque sérieusement d’alimenter la violence et la polarisation si les institutions nécessaires, les lois constitutionnelles et électorales ainsi que les dispositions logistiques ne sont pas en place », a déclaré Barney Afako, membre de la Commission.
Il affirme que le processus d’élaboration de la constitution pourrait aider à s’attaquer aux causes profondes du conflit persistant et de l’insécurité. D’un autre côté, s’il est mal géré, il peut aggraver les griefs existants qui pourraient conduire à de futurs conflits. « Il est également important de regarder au-delà du moment électoral et de se demander pour quel système politique les gens voteraient, en particulier compte tenu des retards dans l’élaboration d’une constitution sur laquelle les élections seraient basées », a-t-il ajouté.
La Commission souligne que l’absence de progrès dans la mise en œuvre des principales dispositions de l’accord qui contribuent à l’insécurité et à l’impunité, notamment en ce qui concerne l’unification et le déploiement des forces armées, ainsi que l’accord sur les structures de commandement.
Après l’indépendance en 2011, une violente guerre civile a éclaté deux ans plus tard entre les forces gouvernementales commandées par le président Salva Kiir et les milices fidèles à son rival politique, Riek Machar. Les combats se sont calmés après la signature de l’accord de 2018 par les deux hommes.
La Rédaction