Au moins quinze personnes ont été tuées et des dizaines autres blessées dans une nouvelle manifestation contre le putsch réprimée à Khartoum, capitale du Soudan. C’est ce qu’a annoncé le comité des médecins soudanais ce mercredi 17 novembre. Les manifestants exigent le départ de la junte militaire, qui a évincé les autorités civiles le 25 octobre dernier.
Des chants et des cris. Des centaines de Soudanais sont à nouveau dans les rues. Mais ils ont été dispersés par les forces de sécurité à coups de gaz lacrymogènes. Des témoins évoquent que certains manifestants se sont effondrés après avoir inhalé du gaz lacrymogène, a rapporté l’AFP.
Le Parti du Congrès soudanais indique que l’armée a procédé à l’arrestation de l’un de ses dirigeants après « qu’une force lourdement armée a mené une incursion brutale dans sa résidence à Khartoum et l’a conduit vers une destination inconnue ».
Depuis le 25 octobre, le climat est crispé au Soudan. Ce pays africain, qui tente d’extirper de la crise économique 2 ans après la chute d’Omar el-Béchir, est rongé par une crise politique. Des centaines de manifestants et des journalistes ont été arrêtés. Al-Moussalami Al-Kabbachi, chef du bureau d’Al-Jazeera, a été interpellé avant d’être relâché mardi. Le syndicat de médecins affirme que « les forces de sécurité sont même allées jusqu’à arrêter des personnes blessées dans les hôpitaux de la capitale ». Mais la junte militaire rejette ces allégations.
Asaph Mawonda