A quelques mois des élections générales, le Sénat zimbabwéen a adopté une loi visant à contrôler les activités des organisations de la société civile et les ONG jeudi 2 février.
Il s’agit d’une loi qui interdit aux organisations de la société civile de s’engager en politique, mais aussi donne au gouvernement le pouvoir d’interférer dans leur gouvernance et leurs activités. Notamment par la modification de leur gestion interne et leur financement. Ce texte prévoit aussi des sanctions sévères, mais aussi des lourdes peines de prison aux personnes, qui enfreindraient en cette loi.
Pour l’opposition et les groupes de défense des droits humains, c’est une pression du gouvernement à l’encontre de toutes voix dissidentes. « C’est le niveau le plus bas auquel un État moderne puisse arriver. Surtout un État qui est né de la lutte pour la liberté, l’indépendance et la démocratie », a dénoncé Peter Mutasa, directeur de la Crisis in Zimbabwe Coalition, groupe abritant plusieurs ONG, cité par l’AFP.
En décembre dernier, cette loi a été approuvée par l’Assemblée nationale. Elle doit encore être ratifiée par le président Emmerson Mnangagwa. Entre-temps, le pays attend toujours la date de la tenue des élections.
Raymond Nsimba